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Vatican : Dans un texte publié samedi 16 décembre 2000, Jean Paul II accuse les responsables européens de n'avoir pas été assez " courageux " dans l'affirmation des droits de la personne et de la famille et se déclare " déçu par le fait que pas une seule allusion à Dieu, source suprême de la dignité de la personne et de ses droits fondamentaux, n'ait été inséré dans la Charte ". Il ajoute qu' " on ne  peut pas oublier que c'est justement la négation de Dieu qui est à l'origine, dans le siècle passé, de la tyrannie des idoles, exprimée dans la glorification d'une race, d'une classe, de l'Etat, de la nation, du parti ". -(AFP-).
 

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La commémoration de l'évènement historique nous invite non seulement à nous tourner vers le passé, mais aussi vers le futur. En fait, il coïncide avec la phase décisive de la rédaction du "Document sur les Droits Fondamentaux" de l'Union Européenne. Cette coïncidence nous invite à réfléchir sur la valeur qui aujourd'hui encore conserve la réforme culturelle et religieuse promue par Charlemagne: son expansion va bien plus loin, en fait, que l'oeuvre qu'il a accomplie pour l'unification matérielle de plusieurs réalités politiques de l'Europe d'alors.

L'énorme synthèse entre la culture de l'Antiquité classique, surtout romaine, et les cultures des peuples germaniques et celtiques, synthèse réalisée sur la base de l'Evangile de Jésus Christ, caractérise la contribution apportée par Charlemagne pour l'organisation du Continent. En fait, l'Europe, qui ne constituait pas une unité du point de vue géographique, devint un Continent seulement par l'acceptation de la Foi Chrétienne ... 

... Au long des siècles, d'autres ont réussi à répandre ses valeurs (de l'Evangile) dans presque toutes les parties du monde, pour le bien de l'humanité. En même temps, on ne peut pas manquer de  reconnaître que les idéologies ont causé des fleuves de larmes et de sang au cours du 20ème siècle, conséquences d'une Europe qui a volontairement oublié ses racines chrétiennes ...

L'engagement que l'Union Européenne a pris de formuler une "Charte des droits fondamentaux" constitue un essai pour synthétiser, au début du nouveau millénaire, les valeurs fondamentales qui doivent inspirer la cohabitation des peuples Européens. L'Eglise a suivi avec une attention vigilante les vicissitudes de l'élaboration du document. A cet égard, je ne peux pas cacher ma déception due au fait que n'a pas même été insérée dans le texte de la Charte une seule référence à Dieu, en qui, au plus haut point, se trouve la source de la dignité de la personne humaine et celle de ses droits fondamentaux. On ne peut pas oublier que c'est la négation de Dieu et de ses commandements qui, durant les siècles passés, a conduit à la tyrannie des idoles, exprimée dans la glorification de la race, de la classe, de l' Etat, de la nation, du Parti, au lieu de celle due au Dieu Vivant et Vrai. C'est précisémment en relisant l'histoire du 20ème siècle que nous comprenons que les droits de Dieu et de l'Homme s'affermissent ensemble ou disparaissent ensemble.

Malgré de nombreux et nobles efforts, la rédaction du texte de la "Charte Européenne" a déçu l'attente d'un grand nombre. Elle semble évincer en particulier la défense des droits de la personne et de la famille. En fait, les inquiètudes suscitées par ce texte, concernant la protection de tels droits, de façon permanente et respectueuse, sont justifiées. Dans de nombreux Etats Européens ces droits sont menacés comme cela est illustré par les politiques en faveur de l'avortement, presque partout légalisé, ou encore par des attitudes de plus en plus favorables à l'euthanasie, ou enfin, par l'utilisation du diagnostic en génie génétique d'une manière qui ne respecte pas suffisamment  la dignité humaine de l'embryon. Les belles paroles sur la dignité de la personne ne sont rien si d'autre part cette même dignité est violée sérieusement dans le même texte par des décrets juridiques. 

La grande figure de l'Empereur Charlemagne rappelle aux chrétiens quelles sont les racines de l'Europe, comme cela est rapporté par de nombreuses études historiques ... A la recherche de son identité, l'Europe ne peut pas s'émanciper d'un énergique effort pour retrouver le patrimoine culturel légué par Charlemagne et conservé durant plus d'un millénaire. Une éducation donnée dans l'esprit de l'humanisme chrétien garantit une formation humaine et morale qui aidera la jeunesse à affronter les sérieuses questions posées par le développement scientifico-technique de la société. Dans ce sens, l'apprentissage des langues classiques dans les écoles peut être une aide utile pour introduire les nouvelles générations dans l'acquisition d'un patrimoine culturel d'une richesse inestimable.
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Jean Paul II

 
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